Lieux communs - Rétrospective II - 22.01-26.02.2011

Exposition personnelle à la galerie Patricia Dorfmann

Tu vas bientôt présenter une nouvelle exposition chez Patricia Dorfmann. Peux-tu nous parler de ton opposition au marché et des liens que tu entretiens avec l’art contemporain ?

Patricia m’a dit dernièrement que les gens avaient très mal pris la campagne publicitaire que j’ai réalisée pour le Crédit Coopératif, et qu’ils ne comprenaient pas mon parcours. Avec l’art posthume et mes différents projets, j’incarne pour beaucoup une certaine alternative. On me dit souvent qu’il faut que j’arrête d’être « contre », et l’on me reproche mes collaborations avec des agences, des marques, etc. C’est une question que je me pose souvent moi-même. J’ai plusieurs embryons de réponses à cela. Tout d’abord si l’art est devenu un marché comme un autre alors je ne vois pas de contradiction à me vendre à un autre marché qui lui au moins n’a pas l’hypocrisie de se dire intègre. Je trouve moins gênant de faire de la publicité que de tout faire pour entrer dans le marché de l’art. J’ai toujours adoré exposer dans des endroits qui n’étaient pas principalement dédiés à l’art, car ils permettaient à la fois des rencontres inattendues et luttaient contre l’élitisme des galeries. J’ai souvent crée ces endroits et ces rencontres : l’épicerie, les vitrines du Printemps, le magasin Homecore, la boutique Corinne Cobson où j’envoyais les gens à la galerie en face ou j’étais censé montrer mon travail qui était « fermée le temps de l’exposition », et plus récemment mon enfermement volontaire dans un stand à tee-shirt dans le grand magasin Citadium, sans doute l’une de mes performances les plus abouties.

Tu as aussi exposé dernièrement dans une boutique de bijoux fantaisie.

Oui, un tableau impressionniste « customisé » qui date de 1894 sur lequel j’ai écrit la phrase « Kill Yourself and die » que j’ai décliné en bijou. Est-ce que je dois réellement expliquer cela et me justifier pour tout ce que je fais ? J’ai ce rapport particulier aux marques, mais en même temps je ne crois pas faire vraiment partie ni de la street culture (avec tous ces produits dérivés) ni de l’art contemporain (avec ses concepts), j’essaye juste de montrer mon travail de la manière la plus large possible, et je ne vois aucun support qui ne mérite pas que l’on s’y intéresse.

 Tu n’as pas peur de te perdre en faisant cela ?

Oui et non. Non, parce qu’en prenant l’exemple de Ben, que j’aime beaucoup, je ne vois pas le mal à cela, et oui parce que cette pratique, entre toute autre, l’a selon moi relégué au rang d’artiste un peu marginal alors qu’il est un très grand artiste français.

 Donc tu as peur de « te griller » aux yeux du marché ?

Non, ce n’est pas cela, j’ai peur de ne pas être compris, mais en même temps je m’en fous, j’avance à mon rythme, et la pub me permet en ce moment de prendre des distances avec le marché de l’art qui, de toute manière, ne m’a jamais vraiment intéressé.

 Tu m’as dit récemment que tu n’allais presque jamais voir d’expositions.

C’est exact, mais cela ne veut pas dire que je ne suis pas curieux ou que je ne me renseigne pas, mais mes centres d’activité sont ailleurs. Je lis énormément, me tiens au courant à ma manière de ce qui se passe dans le monde et auquel on ne peut, de toute façon pas échapper. Les journaux gratuits, les kiosques à journaux, la musique partout, les bribes de conversation que l’on attrape ici et là, les graffitis sur les murs. Les gens m’intéressent tellement plus que ces informations qui ne restent pas. Les livres comme témoignages de leurs vies...

 Toujours cette histoire de témoignage et ce rapport à la rue, même si tu te dis peu intéressé par le street art.

Le street art m’intéresse complètement, mais lui aussi subit les assauts du marché, cela ne veut pas pour autant dire qu’il faille vivre caché ou ignorant de tout, mais je garde mes distances...

 Alors pourquoi la pub ?

Il y a cinq ans à peu près, j’ai fait ma première exposition chez Patricia Dorfmann. Elle portait le titre « Rétrospective I, I learned it from a talk show », et j’y montrais tout. Des centaines d’œuvres, ma chambre de 15m2 déplacée pour l’occasion dans un cube blanc au milieu de la galerie, etc. L’exposition qui devait durer un mois en a duré trois à cause du nombre de visiteurs, mais nous avons fait très peu de ventes. Je me souviens même d’un collectionneur qui a demandé à Patricia ce qu’il devait acheter. Les gens étaient à la fois troublés et touchés par cette profusion chronologique. A mon retour de Chine, il y a deux  ans environ, j’ai accepté d’exposer un choix de dessins très réduits, en respectant certains codes : bien encadrés, bien montrés, comme si les gens étaient incapables de voir et comprendre les choses autrement que comme cela,. Nous avions même fait écrire un texte par une critique d’art connue, que je n’ai jamais vraiment rencontrée, pour que cela fasse « bien ».

Au lieu du vernissage plein de joie, de pique assiettes et de ma joyeuse bande qu’on m’avait déconseillé d’inviter, nous avons eu quelques collectionneurs, presque personne n’est revenu voir l’expo, et nous avons tout vendu, sauf les œuvres réservées par un collectionneur qui ne les a finalement jamais prises.

J’ai été profondément blessé par cette exposition, et c’est après et après seulement, que j’ai commencé à vendre mon cul aux agences de pub… « Tant qu’à faire » comme m’avait dit Maryse, ma mère, quand elle m’avait raconté qu’elle avait acheté une jaguar avec l’argent de son copain faux monnayeur.

 C’était une autre époque...

Comment tricher aujourd’hui ? Voilà une jolie question. Comment être soi-même au milieu de toutes ces choses qu’il faut et ne faut pas faire pour satisfaire un public ? Dans Le voleur de Georges Darien, le héros dit « je fais un sale métier, mais je le fais salement ». C’est une belle phrase. Faire de la pub plutôt que se soumettre à l’institution, aux serrages de mains, et aux galeries désertes et désertées par nos vrais amis.

 Mais tu t’arranges beaucoup avec toi-même aussi, non ?

Non, tu vas me dire que tu sais déjà, mais je dis souvent qu’il y a une énorme différence entre la morale et l’éthique. La morale c’est de la merde, c’est bon pour les petits bourgeois comme on aurait dit du temps des Dadas, seule l’éthique compte, et je crois avoir une forte éthique, c’est elle qui me dirige et m’a toujours dirigée.

 Peux-tu m’expliquer la différence ?

C’est comme la vérité et la sincérité, l’une est l’expression de l’autre mais elles n’ont rien à voir. Pour aller vers les autres il faut se connaître soi et l’on ne peut se connaître soi que lorsque l’on va vers les autres – d’ou la nécessité de règles, de religions, pour relier les hommes non pour se séparer, et de morale, ou de codes moraux si tu préfères. Cela dit je pense qu’il faut aussi être capable de dépasser ces notions de morales et de religion aujourd’hui, car je ne crois pas que personne ne soit capable de se tenir entièrement du côté du « bien » toute une vie, car alors cela sous-entendrais la supériorité de certains êtres ou de certaines formes de pensée sur d’autres alors que nous sommes tous si différents. Accepter que l’on puisse être faillible est la première étape vers la connaissance de soi, mais aussi que les codes qui régissent notre monde puissent l’être aussi. Le problème c’est que très peu de gens sont capable d’accepter qui ils sont vraiment.

La sincérité, comme la morale, c’est croire que l’on se connaît, en se découvrant à travers l’autre et à travers des règles que l’on ne respecte que parce que l’on n’a aucune idée de qui l’on est vraiment. Je sais qui je suis.

 Tu veux dire que la vérité permet plus mais qu’elle est à la fois très dangereuse dès lors qu’elle est utilisée comme instrument ?

Je n’aime pas ce terme d’instrument, mais c’est vrai que ceux qui disent posséder une vérité se cachent souvent derrière cette dernière pour justifier un élitisme qui n’a aucune raison d’être. L’éthique est un concept tellement personnel face à la morale qu’il me semble moins exclusif, et c’est pour ça que je dis que l’éthique est du côté de la vérité et la morale de la sincérité (ce qui dans mon travail prendra la forme de la série Coca/Pepsi). Malheureusement savoir pour soi ne veut pas dire savoir pour les autres et il faut être très fort pour dire « je sais » sans pour autant dire « je sais mieux que vous »… Et là proférer des règles faussement justifiés par une éthique inexistante et faite de lieux communs. Quand Hitler écrit Mein Kampf, il énonce sa vérité, non une vérité globale. C’est ce qui fait sa force, et son danger.

Un skateur m’a dit un jour que le grand style naît lorsque le beau triomphe du monstrueux. S’il n’y avait pas eu Hitler, aurions nous pris conscience du vrai danger du mal absolu (tel qu’encouragé par tous), et n’aurions nous pas tous été tués dans une guerre nucléaire, par exemple ? C’est un peu bête, très bête même comme raccourci, mais il dit bien ce que je veux dire. Car on apprend beaucoup de toutes ces personnes qui vont au bout d’elles-mêmes, quel que soit cet eux-mêmes. Les comprendre, c’est comprendre le monde je pense.

 Apprendre de ses souffrances ?

Non, les accepter comme faisant partie de la vie.

 Tu m’as dit tout à l’heure que tu avais plusieurs raisons d’être « contre » l’art contemporain.

Effectivement. Quand j’ai montré ma chambre reconstituée chez Patricia Dorfmann, je l’ai fait poussé par cette nécessité intérieure dont parlent Kandinsky, Tapiés et tant d’autres, et qui n’a pas grand-chose à voir avec le marché, et s’oppose totalement à ce que je perçois de beaucoup d’artistes aujourd’hui. Boltanski, quand il fait Monumenta au Grand Palais, se sent obligé dans une interview qu’il accorde au Monde, de dire qu’il travaille seul, et pas environné de 150 assistants qui lui font penser que les artistes ont maintenant des boites de prod. derrière eux comme dans le cinéma, je cite mal mais l’idée est là. Je suis d’accord avec lui. Depuis 15 ans je travaille « la tête dans le guidon », je ne vois que la route, et je n’ai encore jamais eu le temps de vraiment réfléchir à mon travail. Lors de ma dernière exposition, j’ai montré une sélection des papiers importants divers et variés que je conserve dans des boites depuis des années, et j’ai eu la surprise d’y découvrir beaucoup de richesse, quoiqu’aucun réel tri n’ait été fait. Là il va falloir que je m’explique. Tu vas voir il y a un rapport...

 Avec l’art contemporain ?

Oui, l’art contemporain me fait penser à ces boites de nuits ou il y a un videur devant la porte qui te dis toi tu peux entrer et toi non. Quand tu vas dans des boites de Salsa par exemple, il n’y a personne devant la boite, le tri se fait tout seul, je préfère ça – il suffit de savoir danser pour pouvoir entrer. Chez les punks c’était un peu pareil avec leur slogan « Do it yourself ». Si tu veux faire un truc alors juste fais-le, et fais le toi-même. Que tu ais un truc à dire ou pas n’est pas important, du moment que tu le fasse, et après… Après on s’en fout, ce n’est pas notre problème du moment que ça existe. Il y a un tri qui se fait naturellement dans le temps et ça me paraît plus humble même si ça semble très agressif. J’ai été élevé là-dedans. Repris par les marques ça donne Just do it, si tu vois à quoi je fais référence.

 Et alors ?

Alors c’est ça, c’est exactement de ça dont je parle. L’élitisme de l’art contemporain est incompréhensible et tellement exclusif qu’il me frustre totalement.

 Mais de fait, tu es un artiste contemporain ?

Non, je me décris moi-même comme un artiste posthume, né après la mort du père, après la mort de l’art, après le carré de Malevitch, l’avènement de l’art vie et de l’artiste élevé au rang de créateur sans que pour autant dieu ne soit détrôné. Quand je vole à la tire à quinze ans et que je rencontre le carré de Malevitch au journal de 20h je n’ai aucune idée que ce dernier va changer ma vie, et pourtant il le fait, car il crée une curiosité, et c’est une rencontre inattendue aussi. Pourquoi un type se met-il à peindre un carré blanc sur fond blanc à un moment où la représentation du monde est encore si importante ? Et s’il était honnête ? Pour quel humanisme ?

Je vais essayer de le raconter autrement.

 « Si l’on doit un jour être connu pour et par son œuvre, cela sous entend qu’on lira forcément cette dernière à la lumière de notre vie et donc l’application d’une éthique stricte dans l’une comme dans l’autre ». Avec cette phrase je justifie tout. Ce qui est important, ce n’est pas l’œuvre, mais l’humain qui se tient derrière, de son vivant. Après ce n’est pas à nous de décider. C’est cela l’art posthume. Je crois que l’art contemporain se trompe car il accorde trop de valeur à l’œuvre et pas assez à l’humain.

 Je suis complètement d’accord avec toi.

L’homme doit être aimé de son vivant car son œuvre vient après lui, et non avant. L’homme ne peut justifier ce qu’il fait avant de l’avoir fait, c’est là ou je veux en venir. Aujourd’hui les artistes travaillent comme des attachés de presse et beaucoup d’œuvres ne sont qu’une démonstration d’une pensée, et non d’une existence, et qui plus est d’une pensée qui se veut en phase avec le marché.

 Mais il y a quand même des artistes sincères dans l’art contemporain.

Pour combien de vrais ?

 Donc la seconde raison de ton opposition à l’art contemporain serait que l’artiste contemporain a plus à voir avec un travailleur spécialisé qu’avec un artiste, si j’ai bien compris.

C’est cela oui, ou si tu préfères, son manque d’humanité car il considère plus l’œuvre que l’homme qui la justifie. Il n’en a rien à foutre de l’homme car il lui préfère son concept appliqué.

 Pourtant tu fais souvent référence à l’art conceptuel dans ton travail.

Ça n’a rien à voir. Déjà l’art conceptuel des années 70 était éminemment politique. Adrian Piper, Chris Burden qui se crucifie à une Volkswagen, s’enferme dans un casier d’université, et crée (entre autres choses) un système qui menace de destruction un musée en cas d’influence massive, sans compter l’artiste qui découpe une maison en deux et regarde une moitié s’effondrer (Gordon Matta-Clark), tous ont quelque chose à dire qui dépasse les mots mais les concerne aussi. C’est vrai j’adore aussi Kossuth et Art and Language... Cela dit l’exposition qu’il y a à Beaubourg du type qui recense toutes les propriétés qui appartiennent à l’un des actionnaires du Moma est une œuvre dont le caractère politique ne cède en rien à une beauté esthétique qui aura toujours du sens hors de son contexte d’origine (il s’agit de Hans Haacke)…

 Mais tu ne connais pas leurs noms et n’es même pas sûr de ce que tu avances...

Oui, je blâme toujours ma mauvaise mémoire mais tu as raison de m’interrompre, je connais rarement mes références. Je crois savoir que Jean-Pierre Raynaud a vendu des seaux contenant les restes de sa maison après l’avoir entièrement recouverte de mosaïques blanches puis détruite, mais je n’en suis pas certain. Ce sont des gestes. Des gestes qui ont eu une importance précise à une époque précise et qui comme tels resterons dans la mémoire collective comme des gestes importants, mais qui intéressent-ils vraiment ?

 Dans la nouvelle de « la chaise » que tu as enregistré et jamais diffusée, et que tu t’apprêtes à écrire,  tu parles d’un homme qui devient dieu après être passé par une éducation artistique et s’en être désintéressé, peux-tu nous parler de cela ?

X. est un beauf qui fume gitanes maïs sur Gitanes maïs. Quand il rencontre un prof de philo à la retraite qui lui explique qu’il y a une différence entre signifiant et signifié, entre les choses et les mots que l’on pose dessus, et qui, en fait, est un total imposteur, sa vie commence à changer. Le prof de philo dans cette histoire ne connaît de la vie que l’idée qu’il s’en fait. Aucun faire empirique ne vient jamais confirmer, ou infirmer, ses réflexions. L’histoire de X est l’histoire de quelqu’un qui se devient à travers son faire, jusqu’à le dépasser, car il aura vraiment vécu ses pensées, et de façon généreuse qui plus est, jusqu’à se transformer en autre chose. Mais il y a aussi une histoire de femmes entre eux.

 Tu as beaucoup été trahi dans ta vie.

Plusieurs fois par plusieurs femmes, quoique j’ai presque toujours choisi de blâmer les hommes avec qui elles étaient parties et qui toujours se disaient mes amis.

 Et ta mère est morte après t’avoir laissé une note sur laquelle elle avait écrit « jusqu’au bout ».

Et sur sa porte d’entrée elle avait écrit « bienvenue à l’impasse de la lucidité », oui.

 Elle était une grande amie de Guy Debord ?

Je ne sais pas trop ou tu veux en venir.

 Que tu me parles de la réalité de ta vie à toi, ce à travers quoi tu aspires à te devenir.

Guy Debord, comme Malevitch, était quelqu’un qui prônais le dépassement de l’art et l’a amené jusqu’à la révolution. En fait c’est inexact, pour Malevitch l’art était un environnement avant tout, quand pour Debord il était une situation, enfin je crois.... Ce que j’aime chez ces deux hommes, c’est leur dévouement à la cause. J’ai lu dernièrement un best seller artistique sur les artistes sans œuvres. J’ai beaucoup d’estime pour les artistes sans œuvre, et je crois que ma mère était l’une d’entre eux. Il y a quelques années, quand j’étais étudiant, l’ouvrage à la mode était la transfiguration du banal, et entre les deux il y a eu l’art contemporain en France, puis l’art aujourd’hui, l’art au tournant du millenium, art today. En fait je me fiche de l’art, vraiment, mais il est ma vie.

 Nous arrivons au bout de cette interview. Veux-tu rajouter quelque chose ?

Oui, avec l’art posthume nous avons tendus à déclarer artiste plutôt qu’à déclarer art. J’ai en ce moment un ami qui se noie dans des névroses parce que l’art contemporain tarde à le reconnaître alors qu’on ne peut douter de son engagement dans l’art, je trouve cela dommage, d’autant qu’il est à mes yeux un artiste exceptionnel. Son cas n’est pas isolé. Tellement d’artistes meurent, littéralement meurent, du manque de reconnaissance. On a tous l’impression qu’il faut passer par certaines cases, actes, étapes, pour « réussir », alors que pour moi la seule réussite qui compte est celle qui s’obtient de soi-même. Après, c’est l’art posthume, et peut-être que cela suffit en tant que justification. Pub ou pas pub, art contemporain ou pas, c’est l’homme qui compte et l’homme seul, ce qu’il représente pour ceux qui l’entourent. Nous sommes tous importants, même ceux qui ne le sont pas. Comment décider ce que seule l’histoire peut ratifier, ou invalider ?

Comme dit Catherine Millet, « personne ne peut se targuer d’être le spectateur moyen de son époque », alors pourquoi tout cet élitisme ?

C’est quelque chose que je ne comprendrais jamais.

 Merci.

Auto interview réalisée au Mc Donalds Pigalle à Paris, le 20 Novembre 2010,