The Beatles in India and the Rolling Stones
du mercredi 20 octobre 2004 au samedi 20 novembre 2004
The Rolling Stones
de Gered Mankowitz
Les photographies des Rolling Stones de Gered Mankowitz sont parmi les plus connues et les plus complètes sur la vie du groupe. Prises entre 1965 et 1967, lors de leur période musicale la plus importante, sur scène, au studio d’enregistrement ou dans leurs maisons, elles racontent leur parcours.
À 18 ans seulement, Gered Mankowitz rencontre Marianne Faithfull et commence à la photographier. Loin de se douter que ses photos allaient propulser sa carrière. Le manager de Faithfull, Andrew Loog Oldham, tellement impressionné par ses images, lui demande aussitôt de se pencher sur un autre groupe dont il s’occupe : les Stones.
La première prise de vue effectuée en 1965 dans son studio de Masons Yards lui permet de réaliser la pochette de December’s Children /Out of Our Heads. Il est ensuite très vite invité à devenir l’officiel/non-officiel photographe du groupe en les accompagnant notamment dans une fameuse tournée aux Etat-Unis en 1965, mais aussi sur toutes les autres jusqu’en 1967.
De la qualité des photos et de l’intimité des prises de vues se dégage un sentiment d’empathie, et surtout la volonté pour Mankowits d’exprimer les personnalités du groupe. Par-delà les visages et les attitudes se dessinent déjà une certaine révolte, et des prises de positions vis-à-vis des grands sujets d’actualité.
The Beatles in India
de Paul Saltzman
Paul Saltzman fut le témoin de la période la plus créative de l’histoire des Beatles. Brûlés par le soleil, l’air nonchalant, mal rasés et habillés de quelques tissus, John, Paul, Ringo et George sont photographiés dans ce coin de paradis et de recueillement, loin de tout stress, se relaxant, riant, écrivant une musique transcendante qui changea la vie de millions de gens y compris celle de Saltzman lui-même.
C’est en 1968 que la vie de Paul Saltzman croise celle des Beatles à l’ashram de Maharishi en Inde. Alors qu’il s’y rend pour apprendre la méditation et guérir un cœur brisé, il ignore alors que les Beatles s’y trouvent aussi. Après avoir attendu et campé aux alentours de l’ashram pendant un certain temps, il y est finalement admis.
Les photographies de Saltzman présentent les quatre personnes les plus connues de la planète, dans une intimité totale et heureuse. Placées dans le contexte de l’époque, ces images témoignent de la créativité effervescente née à ce moment jusqu’à l’enregistrement du White Album.
Cette période marque aussi le début de la séparation du groupe.
Plusieurs années plus tard, on redécouvre avec émotion ces images hors du temps : les visages heureux et parfois absents de quatre jeunes hommes au zénith de leur créativité. Malgré le contexte idyllique des photographies, les regards expriment une certaine mélancolie, un sentiment de plénitude et de vide. Le temps, bien que suspendu, semble appartenir à un autre espace, une dimension spirituelle où passé et futur ne forment plus qu’un. Signes précurseurs des changements et des séparations à venir, ou méditation prophétique, un vague à l’âme sommeille dans leur apparente sérénité. Les décors paradisiaques exhalent un spleen presque palpable, le sentiment que rien n’est réel.
Ces photographies appréciées aussi bien des fans que des spécialistes des deux groupes sont une chance unique de redécouvrir la personnalité de ceux qui formèrent les groupes les plus populaires du monde.